Radio Free Albemuth
Par la suite, j’ai toujours suivi de près l'évolution du projet. En 2008, après bien des aléas, le tournage avait enfin lieu. Cela a donné une deuxième interview. Maintenant, le film est terminé. Sa fabrication a été une aventure assez extraordinaire dont j’ai souvent eu l’occasion de vous tenir informé.
Alors une question se pose : qu’en est-il de la qualité du film ? Il est certain qu’Hollywood nous a habitués à des adaptations qui se contentent de quelques thèmes dickiens pour le meilleur, du seul nom de Philip K. Dick sur l’affiche pour le pire... Nous pouvions être dubitatifs, voire carrément inquiets ! Alors, autant le dire dès maintenant :
J’ai vu Radio Free Albemuth et ce film peut vous réconcilier avec l’idée qu’il est possible d’adapter intelligemment un texte de Philip K. Dick au cinéma.
L'histoire
Le film débute par trois séquences. La première nous présente le personnage de Phil, couché sur une paillasse, en train d'écrire sur un bout de papier. Sa voix off nous apprend qu'il va raconter l'histoire de son ami Nicholas Brady. La seconde lance ce retour en arrière en montrant Nicholas Brady travaillant chez un disquaire à l'ancienne et débattant avec son patron au sujet de la concurrence du CD digital. Enfin la troisième nous ramène vers Phil, tapant à la machine, sur fond de I Wanna Destroy You des Softs Boys (spotify). Un chat sur sa gauche, whisky et cigarettes à droite : pas de doute, c’est un écrivain. Le chat s'échappe. Phil entend un crissement de pneus : l’animal vient d’être écrasé par une camionnette.
Puis commencent les premières manifestations de SIVA, la lente découverte que l’Amérique du film est en réalité une uchronie totalitaire. Il ne reste maintenant qu’à comprendre les messages de ce satellite extra-terrestre, qui indique peut-être un moyen d’entrer en résistance, de renverser le président Fremont, qui sait, peut-être à l’aide d’une jeune femme, Sylvia...
Welcome to the Party
En caricaturant, on peut dire qu'il a d’abord existé deux sortes d'adaptations des romans de Philip K. Dick. Tout est présent dès les deux premières en fait. Avec Blade Runner, nous avons une approche artistique, pour ne pas dire intellectuelle du propos, où les thématiques dickiennes sont travaillées au plus près ; avec Total Recal un tour à 180° est exécuté pour tendre vers le film d'action très grand public. Dans les deux cas, le travail d’adaptation est assez lâche, ne gardant que peu d’éléments des textes originaux tout en développant par la bande des thématiques dickiennes.
Une troisième voie est apparue par la suite, celle de l'adaptation fidèle, allant de Confessions d'un barjo à Scanner Darkly.
Radio Free Albemuth appartient à cette dernière catégorie, cherchant à rester non seulement fidèle à l'intrigue, mais également aux thèmes et surtout aux personnages du roman.
En fait, sa profonde originalité est de proposer une approche littéraire du projet. Le scénario est à ce titre particulièrement intelligent. Toutes les scènes clés sont présentes, et la mise en scène parvient à éviter l’ennui de trop longues séquences de discussions. Je me suis même demandé une fois ou deux si telle scène était bien dans le livre ou non, c’est dire si le travail d’adaptation est bluffant !
Surtout le film parvient à conserver la part autobiographique du roman et restitue les interrogations métaphysiques d’un Philip K. Dick suite aux événements de 1974. Le film se permet ainsi de toucher au mysticisme sans faire de concessions. La question est abordée frontalement, comme dans le roman, confiant dans la capacité du spectateur d’assimiler les informations.
Cela n’aurait jamais été possible si le film n’avait été tourné autrement qu’avec un budget microscopique. Produit dans la structure d’un studio, il aurait fallu faire des compromis, simplifier, expliquer plus. Alors pour pallier au manque de moyens, la mise en scène s'appuie manifestement sur le talent des acteurs et leur capacité à porter l’aspect uchronique de la fiction tout en rendant sensible l’évolution de leurs personnages. S’ils arrivent à y croire, il nous est alors possible de les suivre.
Et cela fonctionne.
Le film se concentre ainsi exclusivement sur ses personnages et ne nous montre quasiment rien du reste du monde. Comme dans le roman, le sujet profond est celui de l’humanité et de son regard vers la transcendance, de ce qu’elle est, et de ce qu’elle peut devenir tout en restant à la hauteur d’un couple d’amis embarqués dans une histoire qui les dépasse.
Je parlai d’un petit budget. Il est certain que pour un œil nourri de superproductions américaines, cela se voit. Les effets spéciaux sont pauvres, la photographie, pourtant assez belle, souffre également par moment du manque de moyens, et pour être totalement honnête, quelques acteurs ont un jeu assez monolithique… Mais ce sont des éléments naturels pour une production de cette envergure et franchement, je ne vois pas en quoi on pourrait reprocher cela au film.
Parce qu’au moins, le film existe.
Et que tout cela n’empêche pas John Alan Simon de nous offrir quelques très beaux plans urbains et de parvenir à produire souvent de belles images de cinéma.
Écrire une chanson
Trois acteurs emportent le morceau à mes yeux. En premier lieu, le duo Nicholas Brady (Jonathan Scarfe IMDB) et Phil (Shea Whigham IMDB) fonctionne. On peut croire à leur amitié ainsi qu’à leurs conversations sur la vie, l’univers et le reste. J’ai apprécié que Shea Whigham ne cherche pas à singer Philip K. Dick mais à proposer sa vision du Dick romanesque. Cela évite la caricature tout en restant fidèle au fait que, même dans le roman, nous avions avant tout un personnage qui s’appelait Philip K. Dick et non Dick lui même.
J’ai également aimé le personnage de Vivian Kaplan (Hanna Hall IMDB), qui de scène en scène apparaît comme une incarnation même de cette Amérique totalitaire, tout d’abord faussement amicale, puis dangereusement séductrice et finalement froidement destructrice.
Par contre, Alanis Morissette dans le rôle de Sylvia m’a moins convaincu. Au moins nous avons une chanteuse qui interprète le personnage d’une chanteuse ! Je tiens à rappeler aux fans de Twilight qu’Ashley Greene n’apparaît que dans une seule scène (mais ô combien essentielle !)
D’ailleurs il est important de signaler que la musique est particulièrement réussie. Si vous connaissez le roman, vous comprenez aisément pourquoi et on ne peut que souligner la qualité du travail de Robyn Hitchcock.
By the kids
Est-ce que c’est un film pour vous, ma foi, si vous êtes ici, c’est fort possible ! Est-ce que cela peut fonctionner pour tous les spectateurs ? Je n’en sais rien et la question n’a que peu de sens. Voir le film demande un petit effort. Juste celui d’accepter que l’on nous raconte une histoire sans que le film soit techniquement parfait. Autrement dit, il est certain que si les effets spéciaux du film, qui servent la narration, mais restent limités, vous gênent au-delà de toute raison, alors ce film n'est pas pour vous.
Et vous rateriez certainement l’une des meilleures adaptations cinématographiques de Philip K. Dick.
Maintenant le film fait une brillante tournée mondiale à travers les festivals. Malheureusement, il n'a toujours pas été projeté en France, malgré mes efforts. Mais ce n’est pas encore perdu et je suis certain que l’année 2012 nous offrira l’occasion de découvrir Radio Free Albemuth sur grand écran.
Sur le même sujet, lire :
- Notre interview de 1999 avec John Alan Simon ;
- Notre interview exclusive au sujet du tournage de Radio Free Albemuth ;
- La fiche du roman Radio Free Albemuth ;
- Un article sur le roman Radio Free Albemuth ;
- L’ensemble de nos articles sur le film Radio Free Albemuth.
- Robyn Hitchcock sur iTunes : Robyn Hitchcock
- Les photos du tournage de Radio Free Albemuth.
Blade Runner Sketchbook (1982)
Publié en 1982, à l’occasion de la sortie du film, le livre reproduit des dessins de Syd Mead et Ridley Scott réalisés lors de la production du film. Ce qui en faisait un livre particulièrement recherché est le fait qu’il évoque des scènes qui ne furent jamais tournées, pour des raisons financières ou des changements de scénario.
Encore une fois, une perle nous permet de nous plonger dans le processus créatif si particulier et si fascinant de ce film.
Le livre est maintenant consultable en ligne gratuitement, et a priori légalement.
N’hésitez pas, c’est encore Noël !
PKD Otaku
Si vous ne connaissez pas le fanzine anglo-saxon PKD Otaku, vous pouvez corriger cette erreur en commençant par les précédents numéros !
URBIK / ORBIK
Un message de rappel : Jeudi 12 et vendredi 13 janvier - 20h à Lyon.
Urbik / Orbik
Texte de Lorris Murail d'après l’œuvre de Philip K. Dick
Mise en scène Joris Mathieu, Cie Haut et Court
Je suis actuellement en train de lire la novella de Lorris Murail (à acheter directement chez l’éditeur, il faut soutenir les indépendants, que diable !) et j’aime vraiment beaucoup. Je vous en toucherai deux mots, c’est promis.
Si vous êtes dans la région, tous les renseignements sont sur le site du théâtre. Je suis également preneur pour tous les comptes rendus de représentation !
Happy Birthday, Philip !
Le New York Times a mis en ligne une critique de l’Exégèse par Charles Platt. Vous pouvez la lire ici.
Platt est assez sévère sur certains points et je n’ai pas encore assez avancé dans ma propre lecture pour avoir une opinion tranchée.
Si vous voulez écouter l’interview qu’il avait faite de Dick en 1979, la voici.
Do Androids Dream of Electric Sheep?
Noël !
Vous ne saviez pas quoi faire des étrennes de votre chère Tata Josette ?
Et bien les éditions Proust ont pensé à vous en sortant un coffret regroupant les trois premiers volumes de l’adaptation en bande dessinée de Do Androids Dream of Electric Sheep?
Le tout dans un coffret cartonné qui fera honneur à la bibliothèque de l’homme de goût.
C’est pas beau la vie ?
Gather Yourselves Together
Annoncé pour le 2 mai 2012, il fait partie du magnifique programme de parution de J’ai lu pour fêter en fanfare le trentième anniversaire de la mort de Philip K. Dick.
Je n’en avais pas parlé plus tôt, le livre n’apparaissant pas sur Electre. Amazon le listant, j’ai la joie de vous en informer.
Comme vous le voyez, point de couverture ! Le livre est encore en phase de fabrication chez l’éditeur…
Mais je soupçonne votre curiosité devant ce titre qui complètera de manière définitive la publication en France des œuvres de fiction de Dick.
Gather Yourselves Together
Il s’agit du premier roman de Philip K. Dick.
Écrit en entre 1949 et 1953, il ne sera publié de façon posthume aux U.S.A. qu’en 1994.
Je n’ai pas fait d’erreur, Gather Yourselves est non seulement le premier livre de Philip K. Dick mais également un roman de littérature générale. Ce qui en dit long sur les ambitions du jeune Dick, qui commençait à publier des nouvelles de science-fiction mais qui se rêvait encore comme un « vrai » écrivain, du genre à avoir de bonnes critiques dans la presse new-yorkaise.
Je suis curieux de voir comment l’éditeur va se débrouiller pour présenter le livre… et de savoir quel sera son titre français !
L’action du roman se déroule en Chine, alors que Mao s’empare du pouvoir. Un trio d’Américain est sur les lieux, s’assurant de l’évacuation des installations industrielles. Entre eux s’instaure un rapport de domination et de séduction, assez bavard et parfois longuet.
L’intérêt du roman est bien évidemment de voir Dick naître comme romancier, de le voir commettre de grossières erreurs de débutant, comme celle de placer l’action en Chine : on sent Dick le nez plongé dans ses notes.
Bien sûr on cherche le futur Dick, et de nombreux liens sont possibles avec ses romans suivants, allant de certaines thématiques (une fille aux cheveux noirs !) à son travail de l’écriture et son approche du point de vue multiple.
C’est certain, je suis impatient de l’avoir dans ma bibliothèque.
Philip K. Dick en 2012
Do androids dream of electric sheep ? vol.4
- De Tony Parker
- Traduit de l'américain par Benjamine Des Courtils
- À paraître le 19 janvier 2012
Le maître du Haut Château
- traduit de l'américain par Michelle Charrier
- À paraître le 1er février 2012
- Collection Nouveaux Millénaires (J’ai Lu)
Romans : 1953-1959
- À paraître le 1er février 2012
- Collection Nouveaux Millénaires (J’ai Lu)
Au pays de Milton Lumky
- À paraître le 8 février 2012
Philip K. Dick et Hamlet
En attendant l'année dernière
Encore une fois, je vous rappelle qu’une telle option vise à garder l’exclusivité des droits cinématographiques. Les producteurs doivent maintenant trouver un metteur en scène ainsi que - oh, ce n’est qu’un détail - un scénariste !
Le choix de ce roman me plaît assez. Le roman comporte tout ce qu’il faut pour être adapté correctement. Le monde décrit est assez fort, l’intrigue autour du couple peut être aisément resserrée pour servir de fil conducteur et on peut faire du tout un beau thriller conspirationniste.
Lire l’article original chez Variety.
Prophets of Science-Fiction
Et je vous laisse les commentaires pour parler de la barbe de l’acteur qui incarne Philip K. Dick !
Le Maître du Haut Château
C’est dans la collection « Nouveaux Millénaires » que sortira le 15 février 2012 une réédition attendue de Philip K. Dick : Le Maître du Haut Château.
Au programme :
- Une correction corrigée par Michelle Charrier ;
- Une postface du dickien Laurent Queyssi ;
- Et en bonus deux chapitres d’une suite que Philip K. Dick n’a jamais terminé.
Où on parle de l'Exégèse
Jeff en a parlé dans les commentaires, le docteur Laurent m’insulte parce que je n’ai pas encore mis le lien en ligne…
Donc voici le podcast d’une table ronde avec entre autres Jonathan Lethem, Pamela Jackson, Laura Leslie. Les propos Lethem et Jackson sont intéressants. Mais j’ai vraiment aimé écouter Laura Leslie parler de son père, Philip K. Dick.
Espérons que les rencontres prévues au fil de leur tournée seront également disponibles !
Le lien pour télécharger le fichier audio.
Total Recall
The Exegesis of Philip K. Dick
Après une brève disparition, The Exegesis of Philip K. Dick, est de nouveau en stock chez amazon.fr. Tant mieux pour ceux qui hésitaient à l'acheter à l'étranger !
Le tirage initial serait de 100.000 exemplaires, ce qui est à proprement parlé hallucinant ! (source)
J'ai reçu mon volume. Je le regarde encore un peu de loin, le feuillette et n'ai pas encore osé franchir le pas. Il y a des montagnes que l'on contemple longuement avant de les gravir !
Les filles de Philip K. Dick, Laura Leslie, Isa Hackett et Jonathan Lethem poursuivent leur tournée promotionnelle aux États-Unis. Toujours pas de captations disponibles, mais gardons les yeux ouverts !
Et pour finir, merci à Pascal, qui a publié sur la page Facebook de dickien.fr, ces vidéos :
Jonathan Lehem & The Exegesis of Philip K. Dick
Jonathan Lehem & The Exegesis of Philip K. Dick
Jonathan Lehem & Ubik
Prophets of Science Fiction
L’émission est produite par Ridley Scott.
La page de l’émission est en ligne. Mais je ne crois pas qu’il y ait possibilité de la voir...
Une nuit (avec) Philip K. Dick
Sympathique initiative que celle-là !
Le Cinéma LUX à Caen propose une très intéressante nuit Philip K. Dick le 09 décembre.
- 19h30 – 20h30 : Table ronde – « Le cinéma de science fiction et les mondes dickiens ». avec Thomas CAZALS, Jérémy ZUCCHI & Joris MATHIEU
- Ensuite vous faites un peu votre sélection entre les différents films proposés (même si je sais quel film j’aurais envie de voir en premier sur grand écran et devant lequel m’assoupir doucement) : Dark City, ExistenZ, Southland Tales, Source Code, Cypher, Total Recal, Minority Report et le documentaire Adicked pour une fois sur grand écran et non plus sur celui de votre ordinateur...
Télécharger le programme de l’événement.
The Exegesis of Philip K. Dick
Et cela fait vraiment plaisir d’écrire cela.
THE EXEGESIS OF PHILIP K DICK
Urbik/Orbik
Je vous ai déjà parlé de Urbik/Orbik de La Compagnie Haut et Court et voilà que les éditions Griffe d’encre annoncent qu’ils sortiront en décembre le texte de la pièce écrit par Lorris Murail.
Sortie le 5 décembre 2011.
Quatrième de couverture
Condamné à une peine de réclusion à domicile avec programme de Redressement moral, Phil s’en tire bien. Pour son complice Maury, c’est la cuve, le cimetière des semi-vivants. Que leur reproche-t-on ? Phil aimerait le comprendre, lui l’écrivain maudit auquel gloire et fortune semblaient enfin promises. Les micro-mondes touristiques que Maury créait à partir de ses romans auraient rajouté de l’entropie dans l’Univers. Mais peut-être que le gouvernement a tout simplement voulu mettre la main sur MicroWorld.Inc sans débourser un sou.
Six niveaux sous terre, une Bouilloire comme principale interlocutrice, Phil sombre peu à peu dans la dépression. Il ne lui reste que deux cartes à jouer : une visite légale à Maury, et un portique ignoré de ceux qui l’ont condamné, donnant accès au micro-monde ganymédien.
Illustration de couverture par Siegfried Marque.
Vous pouvez lire ici l’ensemble des dates des représentations du spectacle. Malheureusement la troupe ne passe pas à proximité de chez moi :-(
Blade Runner 2 - encore
Blade Runner 2 ? Non, bien sur je ne parle pas du roman de K. W. Jeter, mais bel et bien de ce qui vient d’être annoncé par Ridley Scott dans une interview récente pour le Wall Street Journal :
- il va réaliser Blade Runner 2 (espérons qu’il trouvera un meilleur titre !)
- il est probable que ce sera une suite au premier.
- il est en train de chercher un scénariste.
Bon. Comme je ne sais vraiment pas quoi en penser. Comme je me demande toujours en quoi un tel projet est utile. Je vous laisse les commentaires pour en parler.
Meddler
Je vous encourage à aller jeter un œil sur le site du réalisateur, Jonathan Rio, pour voir ses travaux. En attendant, montez le son, baissez la lumière, et regardez le film en plein écran !
Un procès pour "L'Agence"
Le litige porte sur un paiement de $500.000 qui n’a pas été fait au titre que la nouvelle originale de Philip K. Dick appartient désormais au domaine public.
Vous le comprenez, il s’agit en partie d’une affaire de gros sous.
Pour résumer la situation et la plainte :
- Le réalisateur George Nolfi a pris une option sur la nouvelle dès 2001, option qu’il a renouvelé régulièrement ;
- Les ayants-droits ont participé à la promotion du film ;
- La société Media Rights Capital affirme avoir découvert que la nouvelle était libre de droits un mois après la sortie du film. En effet, elle a été publiée en 1954, dans Orbit. Vous pouvez d’ailleurs en lire les pages chez wikipedia.
La défense des ayants-droits est de dire que la publication de la nouvelle (en 1954 !) n’avait pas été autorisée par Dick et que celui-ci en ignorait l’existence… Je pense que le propos est ici plutôt d’affermir la position de Electric Sheperd autour des autres textes de Dick également dans le domaine public.
En effet plusieurs autres textes existent : ils sont d’ailleurs disponibles sur le projet Gutenberg. Voici une liste des nouvelles concernées, telle qu’elle a été compilée par sffaudio.com (qui offre en plus des livres audio de ces textes quand ils sont disponibles.) Je laisse les titres en version originale pour vous rappeler que les traductions françaises, elles, ne sont pas libres de droits !
- Beyond Lies The Wub – Planet Stories, juillet 1952
- The Gun – Planet Stories, septembre 1952
- The Skull – If, septembre 1952
- The Defenders – Galaxy Science Fiction, janvier 1953
- Mr. Spaceship – Imagination, janvier 1953
- Piper In The Woods – Imagination, février 1953
- Roog – Magazine of Fantasy and Science Fiction, février 1953
- Second Variety – Space Science Fiction, mai 1953
- The Eyes Have It – Science Fiction Stories, #1 (1953)
- The Variable Man – Space Science Fiction, juillet/septembre 1953
- The Hanging Stranger – Science Fiction Adventures, décembre 1953
- The Golden Man – If, avril 1954
- The Turning Wheel – Science Fiction Stories, #2 1954
- Time Pawn – Thrilling Wonder Stories, été 1954
- Breakfast At Twilight (1954) – Amazing Stories, juillet 1954
- Shell Game – Galaxy Science Fiction, septembre 1954
- Adjustment Team – Orbit, No. 4, septembre-octobre 1954
- Meddler – Future Science Fiction, octobre 1954
- The Last Of The Masters – Orbit, No. 5, novembre-décembre 1954
Android Dreams
Pour mémoire, un time lapse est un procédé cinématographique qui consiste à ne plus capturer 24 images par seconde, mais à étendre la durée entre chaque prise de vue. Le résultat est ici assez intéressant, le montage mêlant la voix d'Harrison Ford à l'exploration du temps qui s'écoule. Je vous recommande de monter le son et de regarder en plein écran !
Pour aller plus loin, une interview de Samuel Cockedey.
(Merci à Philippe pour la découverte)
Un entretien avec Élizabeth Antébi
Il nous permet de découvrir en images non seulement Philip K. Dick, mais tout un pan de l'histoire de la science-fiction américaine, saisi sur le vif.
Elle a eu la gentillesse de répondre à quelques questions afin de préciser l'histoire de son tournage.
Vous pouvez aller le lire sur la page réservée aux Évadés du futur.
Blade Runner en morceaux
Voici donc le travail d'un fan de Blade Runner qui a reconstitué, à l'identique, non seulement le costume de Rick Deckard mais aussi ses accessoires tels qu'ils apparaissent dans le film de Ridley Scott. C'est à la fois dingue et bluffant.
Vous pouvez aller découvrir le reste de ses photos sur ce forum. Vous pouvez également contempler, ébahis, la reconstitution de la malette de Deckard.
Dick sur scène
Urbik / Orbik
D'après Philip K. Dick et Lorris Murail. Adaptation et mise en scène de Joris Mathieu. Compagnie Haut et Court.
La pièce est en tournée dans toute la France. Nous en avions parlé à l’occasion d’une manifestation lyonnaise. Elle va passer par Paris, Nantes et sûrement d’autres lieux.
Voices-Over
Un atelier de théâtre mis en place par l’université de Clermont-Ferrand. L’atelier a démarré début octobre, mais je suis sûr que les bonnes volontés sont bienvenues.
Blade Runner - tome 3
Signalons la présence d’une magnifique postface de Jonathan Lethem, décidément dorénavant incontournable dès que l’on évoque Philip K. Dick.
Ce seul texte autobiographique, personnel et magnifique, justifie à lui seule l’achat du livre. Lethem y évoque son Philip K. Dick, les liens avec son œuvre et bien évidemment les origines du tatouage « Ubik » qu’il porte sur le bras...
Il s’appelle « Crazy friend » et si vous venez sur ce site, c’est qu’il est le vôtre aussi.
PS.: de nombreuses rééditions sont à attendre l’année prochaine, on parle déjà du retour sur les rayons de Au Pays de Milton Lumky mais aussi d’une rééditions des romans sous la forme de gros volumes chronologiques, chez J’ai Lu.
Philip K. Dick - Exégèse
Si vous être libre le 14 novembre 2011, la Central Library de Los Angeles organise une discussion entre Jonathan Lethem, les deux filles de Philip K. Dick (Isa Dick Hackett et Laura Leslie) et un critique littéraire, David L. Ulin, autour de L’Exégèse !
Espérons que l’événement bénéficiera d’une captation.
Sur le tournage de Blade Runner
Ridley Scott, Syd Mead et Douglas Trumbull parlent de la création de l’univers de Blade Runner.
À voir en plein écran !
Blade Runner Convention Reel (1982) from Joan Fuste on Vimeo.
Mise à jour : Si la vidéo est retirée, elle est toujours visible en visitant ce lien.
Sur le tournage de Total Recall
Une parodie de Blade Runner
Néanmoins il était temps que l’industrie du cinéma pour adultes rende hommage au chef-d’œuvre de Ridley Scott. C’est désormais chose faite.
Je suis sûr que je n’aurai aucun mal à trouver des volontaires pour faire une critique du film, non ?
ps.: oui, soucieux de ne pas me faire cataloguer par google, j’ai fait attention aux termes employés. On parle ici de Dick, façon Philip Kindred. :-)
Les introuvables de Philip K. Dick
Par exemple, Pierre cherche Nick et le Glimmung, publié chez Folio Jeunesse en 1989. Le livre n’est plus commercialisé, il ne reste donc que le marché de l’occasion. On entre donc dans un territoire parfois un peu obscur, dont on est jamais trop sûr de connaître correctement les règles.
Pour mémoire, mais je vous fais confiance, pondérez toujours le prix que l’on vous demande avec celui que vous êtes prêt à payer. Chercher un livre rare ne signifie pas se jeter sur la première occasion venue, et parfois il faut se faire violence et savoir attendre pour trouver le meilleur prix, ou la meilleure qualité.
Les bouquinistes, les brocantes sont toujours des terrains de choix, mais aléatoires.
Bien sûr, on peut chercher les boutiques en ligne comme leboncoin.fr, eBay, PriceMinister, fnac.com
Lien direct
… Mais ce n’est pas pratique à mon goût, tout en étant très aléatoire. En effet, les descriptions des livres sont parfois succinctes et peuvent induire en erreur. De plus, bien, souvent, un site comme Amazon ne présente que des pages vides, comme celle de droite.
Bien évidemment il n’est pas question baisser les bras, parce que c’est maintenant que les choses sérieuses commencent.
Deux moyens s’offrent à vous pour ne pas avoir à quotidiennement retourner sur ces sites en espérant y trouver quelque chose de nouveau.
Un site comme abebooks.fr vous met en relation avec des bouquinistes dans le monde entier. Alors, oui, il est plus difficile de trouver des affaires extraordinaires, les prix sont généralement ceux du marché, et parfois un peu plus.
Mais j’apprécie tout particulièrement l’option qui permet, une fois que vous avez créé votre compte, de définir des « demandes de livres ». En un mot, vous demandez au système de surveiller pour vous les arrivées de références nouvelles dans sa base de données et il vous préviendra par mail quand il aura quelque chose pour vous.
Le même système est offert par la librairie Scylla. Spécialisée dans les littératures de l’imaginaire, elle vous permet également de gérer des recherches automatisée.
Et maintenant, bonne chasse !
PS.: Si vous avez un bon plan, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires !
Ridley Scott retrouve Blade Runner
La nouvelle a vite fait le tour du web, alors essayons de dégager quelques faits qui nous permettent de dépasser la simple information, assez incroyable en l’état, selon laquelle Ridley Scott, prépare une suite de Blade Runner !
- Les droits de la suite sont possédés par la compagnie Alcon Entertainment. L’achat a été finalisé en mars 2011. Vous pouvez lire une interview des producteurs réalisée alors, ainsi ce qu’en disait Isa Dick.
- Les droits portent aussi bien sur l’univers du film que sur le roman de Philip K. Dick, dans lequel il sera encore possible de piocher (je me demande si Ridley Scott a fini par le lire, d’ailleurs).
- Le projet semble concerner toute une série de produits autour de l’univers de Blade Runner, aussi bien d’autres suites que des prequels (comment on dit une suite qui se passe avant en français ?) voire des émissions TV ou multimédias.
- Ce n’est absolument pas un remake.
- Il n’y a pour le moment strictement rien d’écrit ! Si les contrats sont signés, aucun scénario n’a été envisagé… Donc ne retenez pas votre souffle !
- On évoque à gauche et à droite une liaison avec un des débuts envisagés pour le film : la révolte des Répliquants sur Mars.
- Vous pouvez lire dans le LA Times une interview d’Andrew Kosove, qui explique qu’au mieux le tournage pourrait être envisagé pour 2013 avec une sortie en salle en 2014.
- Harrison Ford ? Personne n’en sait rien.
- En attendant, voici une scène inédite de Blade Runner, devant servir pour une conversation au vidphone entre Rick Deckard et le vice-président de la Tyrell Corporation.
Pour les curieux, l’intégralité de l’annonce officielle :
LOS ANGELES, CA, AUGUST 18, 2011—Three-time Oscar-nominated director Ridley Scott is set to helm a follow up to his own ground-breaking 1982 science fiction classic “Blade Runner” for Warner Bros-based financing and production company Alcon Entertainment ( « The Blind Side, » « The Book of Eli » ).
Alcon co-founders and co-Chief Executive Officers Broderick Johnson and Andrew Kosove will produce with Bud Yorkin and Cynthia Sikes Yorkin, along with Ridley Scott. Frank Giustra and Tim Gamble, CEO’s of Thunderbird Films, will serve as executive producers.
The filmmakers have not yet revealed whether the theatrical project will be a prequel or sequel to the renowned original.
Alcon and Yorkin recently announced that they are partnering to produce “Blade Runner” theatrical sequels and prequels, in addition to all television and interactive productions.
The original film, which has been singled out as the greatest science-fiction film of all time by a majority of genre publications, was selected for preservation in the United States National Film Registry by the Library of Congress as being "culturally, historically, or aesthetically significant." The film was selected for preservation in the United States National Film Registry in 1993 and is frequently taught in university courses. In 2007, it was named the 2nd most visually influential film of all time by the Visual Effects Society.
State Kosove and Johnson: “It would be a gross understatement to say that we are elated Ridley Scott will shepherd this iconic story into a new, exciting direction. We are huge fans of Ridley’s and of the original ‘Blade Runner.’ This is once in a lifetime project for us.”
Scott is represented by David Wirtschafter at WME and David Nochinson at Ziffren Brittenham.
Released by Warner Bros. almost 30 years ago, "Blade Runner" was adapted by Hampton Fancher and David Peoples from Philip K. Dick's groundbreaking novel “Do Androids Dream of Electric Sheep?" and directed by Scott following his landmark “Alien.” The film was nominated for two Academy Awards (Best Visual Effects, and Best Art Direction). Following the filming of “Blade Runner,” the first of Philip K. Dick’s works to be adapted into a film, many other of Dick’s works were likewise adapted, including “Total Recall,” “A Scanner Darkly,” “Minority Report,” “Paycheck,” and the recent “The Adjustment Bureau,” among others.
Radio Rekall Albemuth
Total Recall
Ce qui me frappe dans cet entretien, c’est que Len Wiseman se place plus dans la perspective d’un remake de Total Recall que dans celle d’une relecture de la nouvelle originale de Philip K. Dick. Autant le remake me semble inutile, autant une nouvelle approche du texte de Dick m’aurait fortement intéressée. Bah.
We’re sticking to the essence of what that concept really is about. To me, what’s most engaging about Total Recall—Phillip K. Dick’s story, Paul Verhoeven’s adaptation of it—is the core concept of the journey that this guy goes through, not necessarily the destination it takes him whether it be Mars or whatever kind of fantasy or whatever destination he picks, it’s this journey that he goes through as this really twisted mind game of “is it reality or fantasy?” and how much of an internal struggle that is that’s really fun to play with, and really fun to play.
Radio Free Albemuth
John Alan Simon et sa productrice Elizabeth Karr ont passé une heure avec le podcast Film courage.
Si vous ne voulez pas rester devant votre écran, l’émission peut être récupérée directement depuis iTunes.
'Variety' parle de Radio Free Albemuth
Mazette ! Variety est un des magazines de référence traitant de l’industrie cinématographique. Et voilà qu’il publie une critique élogieuse du Radio Free Albemuth de John Alan Simon. Croyez-moi, ce n’est pas rien et cela peut certainement aider à la diffusion du film.
Morceaux choisis :
Exactement le genre de phrase que l’on rêvait de voir écrite au sujet d’une adaptation de Philip K. Dick, non ?Very faithful to the novel's detailed plot and complex meditations on the interplay of earthly realities, spiritual beliefs and otherworldly powers determining the protag's destiny, Simon's screenplay is inevitably talky but consistently absorbing.
Vous me direz que tout cela est bien beau, mais pourquoi le film n’est-il toujours pas visible ? La raison en est simple : c’est un film indépendant, tourné en dehors de la structure des studios. Il doit trouver par conséquent un contrat de distribution qui ne soit pas au rabais afin d’être rentable ! Et la conjoncture actuelle est loin d’être favorable à la prise de risque sur un « petit » film...Gritty HD lensing and imaginative, old-fashioned-in-a-good-way effects showing the alternate world surrounding Nick and Sylvia. A terrific score by Canadian composer Ralph Grierson and British singer-songwriter Robyn Hitchcock is the jewel in a first-class tech package.
Or c’est là que vous pouvez intervenir en montrant votre intérêt pour le film.
Les leviers à utiliser sont :
- facebook : faire grimper le compteur de la page consacrée au film : allez donc montrer votre amour en cliquant sur « j’aime ». Et faites ensuite la promotion de la page !
- IMDB : faites un tour sur la page de Radio Free Albemuth sur IMDB. Vous pouvez même voter pour le film et faire monter une note vraiment injustifiée…
- Faire un tour sur le site officiel du film, bien évidemment !
Mise à jour : J’avais oublié de vous donner le lien vers l’article original !
In Time - bande-annonce
Dans un futur proche, la mort frappe ceux qui ont vingt ans. La seule solution, travailler pour gagner du temps de vie supplémentaire. Notre jeune héros découvre comment les plus riches peuvent espérer ainsi devenir quasiment immortels.
On se souvient d’Andrew Niccol comme scénariste pour The Truman Show et comme réalisateur de Bienvenue à Gattaca. Il revient en occupant les deux postes pour ce films dont le résumé rappelle assez fortement L’Âge de Cristal. Même si dans ce dernier l’âge limité était de trente ans ! Il faudrait d’ailleurs que je le revoie un de ces jours... je me souviens qu’il m’avait littéralement terrorisé quand je l’avais découvert dans mes jeunes années.
Le film révèle quand même l’état de morosité scénaristique hollywoodien actuel. Pour une fois nous sommes seulement proches du remake, ce qui est déjà un mieux. Mais quand même ! Il doit être possible de faire de la science-fiction qui ne soit pas répétition, boucle cyclique et autre redondance.
En attendant, voici la bande-annonce, bien trop longue et très explicative, qui devrait vous donner une idée assez précise de ce qui vous attend.
Le tournage de Total Recall
Après la découverte des premiers costumes, très inspirés par une esthétique issue du jeu vidéo, nous avons maintenant une petite vidéo qui offre un aperçu du tournage.
Le commentaire américain est assez amusant… Enfin, si vous aimez un commentaire creux et purement descriptif :-)
On ne sait toujours pas énormément de choses concernant ce que sera effectivement le remake de Total Recall. Est-ce que le film sera une énième série B, prétexte à une suite vaine de scènes d’action, ou est-ce qu’il offrira ce petit supplément d’âme qui nous comblera d’aise ?
Sincèrement, j’ai un petit peu peur que nous n’ayons que les yeux pour pleurer. Mais comme j’ai un petit fond d’optimisme, je me contrains à garder espoir !
L'Agence
Je suis curieux de revoir le film de George Nolfi, avec Matt Damon et Emily Blunt. Je l’avais bien aimé, moins pour la qualité de l’adaptation que pour son ton, la manière dont il mélangeait une intrigue romantique avec des éléments de science-fiction, ce qui était, somme toute, assez rafraîchissant.
Par contre, le contenu de la galette semble assez standard, reprenant pour une bonne part l’édition zone 1.
Pour rappel, le film raconte comment un jeune candidat au Sénat, David Norris, découvre qu’une mystérieuse Agence dirige les destinées humaines. Il doit choisir entre l’amour de sa vie et le destin qu’on a prévu pour lui...
Voilà ce ce que j’ai pu trouvé concernant le sommaire :
- Scènes coupées et versions longues, près de sept minutes, autour d’un personnage secondaire entièrement coupé au montage ;
- « S’élancer à travers New York » sur le tournage à Big Apple ;
- « Destiné à être », la promo habituelle des acteurs ;
- « Devenir Elise », sur le travail d’Emily Blunt et la danse ;
- Commentaire audio de George Nolfi, où il évoque notamment son travail d’adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick.
And Now for Something Completely Different
J’ai réalisé il y a peu que :
- Nous en sommes à la quatre-centième brève sur ce site ;
- Nous avons dépassé les 80.000 visites ;
- Près de 190.000 pages vues.
J’ai plongé un œil dans les statistiques du site et j’ai découvert que les pages les plus fréquentées sont, en ordre décroissant :
- Cette page, forcément ;
- La bibliographie des romans de Philip K. Dick ;
- Les citations de Philip K. Dick ;
- Les nouvelles de Philip K. Dick ;
- Les films de Philip K. Dick ;
- L’ABCDick ;
- La boutique.
Bien sûr, des pages me semblent un peu délaissées, je profite donc de l’occasion pour vous rappeler l’existence :
- d’une page sur les documentaires disponibles en ligne sur Philip K. Dick (en travaux, certes) ;
- les galeries d’images.
Je profite donc de l’occasion pour remercier qui de droit (ils se reconnaîtront), pour vous annoncer que du lourd est à venir, mais que je n’ai pas le droit pour le moment de vous en dire plus.
Total Recall
Voici la première photo officielle du film.
Le choix de Colin Farrell me plaît beaucoup. Il me rappelle que Richard Dreyffus avait un temps accompagné le développement du film, avant que le tournage avec Patrick Swayze ne commence presque (le film s’est arrêté brusquement lors de la construction des décors suite à la faillite des producteurs.) La suite, vous la connaissez...
L’action ne se déroule plus sur Mars, mais sur Terre. Attendons de voir ce qu’il en est. Je suis sûr que les révélations vont tomber au compte-goutte.
(source)
Les Évadés du futur
Pour Philip Dick, la science-fiction n’est pas seulement une speculative fiction, elle met en cause un présent différent.
Nous avions eu l’occasion de vous parler de Philip K. Dick à Disneyland. Ce documentaire dont on savait seulement le contenu détaillé par la lecture de son script, est maintenant disponible sur internet.
D’ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de ce documentaire, je vous renvoie au récit qu’en fait Élizabeth Antébi sur son site personnel.
Mise à jour : Un entretien avec Élizabeth Antébi est en ligne !
Merci à Sylvain pour la trouvaille !
The Prisoner en Blu-Ray
Je sais que cette nouvelle ne concerne que ceux d’entre vous qui sont déjà équipés, mais je suis impatient de vous en informer.
L’édition en zone 1 (pas de sous-titres français) est disponible cette semaine pour $25 chez Amazon USA. À ce prix-là, je n’ai pas hésité !
Mais ce n’est pas tout. Si vous êtes patient, une édition française est dans les tuyaux et devrait être disponible d’ici la fin de l’année !
J’ai souvent été frappé par la multitude des convergences entre l’œuvre de Patrick McGoohan et celle de Philip K. Dick. Les deux hommes sont nés la même année, 1928, l’Atlantique les sépare. Et pourtant...
La série a été diffusée aux États-Unis pour la première fois en juin 1968, il faudra que je fouille à l’occasion pour vérifier si Dick l’a regardée... à moins que quelqu’un n’ait déjà la réponse ?
King of the elves... en 2013
Toutes références au film avaient disparu sans qu'en on sache plus.
Il semblerait bien que John Lasseter ait en réalité décidé de conserver le film, dont la production a commencé en 2006, mais d'en remanier l'équipe afin de partir sur de nouvelles bases.
Ainsi Aaron Blaise et Robert Walker sont définitivement débarqués, Michael Markowitz (IMDB) et Chris Williams (IMDB) prennent dorénavant la direction du projet.
La sortie est annoncée pour 2013.
(source)
Nouvelles du jour
Il est absolument indispensable, non seulement pour les films mais surtout pour l’exemplaire travail éditorial qu’offrent les suppléments.
- un essai américain autour de l’architecture, le cinéma et les adaptations de Philip K. Dick Architecture and Science-Fiction Film Philip K. Dick and the Spectacle of Home écrit par le Dr David T. Fortin.
Dommage que le livre coûte si cher, le sujet me semble passionnant. Pour les curieux, la préface est en ligne.
- Radio Free Albemuth continue son petit bout de chemin. Cette semaine le film était projeté à Seattle au Science Fiction Hall of Fame. Bientôt en France ?
Dick en interview
Comme je ne veux pas vous gâcher le plaisir de sa lecture, sachez qu’on y parle d’écriture, des personnages féminins dans les romans de Dick (vaste sujet), d’Harlan Ellison (autre vaste sujet !). L’auteur raconte également les circonstances de l’entretien, fait quelques apartés.
Le texte intégral, en anglais, peut être consulté sur ce site.
Après le père, la fille !
Isa Dick Hackett parle cinéma dans cet entretien très maîtrisé à l’occasion de la sortie en DVD de L’Agence.
Le discours autour de Adjustment Bureau demande à être un peu décrypté, notamment quand elle évoque l’ajout d’une intrigue sentimentale dans le passage de la nouvelle au film. Vous ne me sortirez pas l’idée qu’une telle démarche tient plus de l’étude de la démographie de l’audience potentielle du film que de la pure vision artistique...
Ou alors je suis trop cynique...
Tout comme quand j’apprécie la manière dont elle ne donne pas les titres des mauvaises adaptations de Dick... pour défendre, et c’est bien normal, Scanner Darkly qui est, vous en conviendrez, un petit bijou !
Pour résumer :
- Ubik avance, Michel Gondry est en train de terminer le scénario et doit rendre sa copie d’ici un mois. Steven Zaillan (IMDB) produit le scénario. Ce qui est intéressant c’est de noter que le film est actuellement développé en dehors des studios. Ils seront démarchés une fois le scénario bouclé, et probablement quand les têtes d’affiche se seront déclarées intéressées.
- Flow my tears est toujours en développement.
- Le Maître du Haut Château sera une mini-série télévisée de cinq heures pour la BBC ! Et là, c’est vraiment une bonne nouvelle, car cela donne l’espace nécessaire pour faire quelque chose de bien. Les scénarios sont en cours d’écriture.
L’entretien original, en anglais, se trouve chez io9.
Sur le tournage de Blade Runner
Electric Ant
La nouvelle de Philip K. Dick, « La Fourmi électronique » a été adaptée en bande dessinée par David Mack (scénario) et Pascal Alixe (dessin).
La série est maintenant rééditée en un volume unique, certainement plus accessible en France pour la plupart d’entre nous. L’ouvrage est de qualité, format hardcover, offrant en bonus les différentes illustrations de couvertures de la première publication.
« La fourmi électrique » a été publiée en octobre 1969.
La nouvelle raconte l’accès à la conscience de Garson Poole. Après un accident de voiture (volante, bien sûr) dans lequel il a perdu une main, Garson découvre qu’il est en fait une fourmi électrique, un androïde dont la personnalité et le comportement sont programmés. Justement, il décide d’expérimenter la manière dont il perçoit la réalité en modifiant ses circuits internes.
Do I want to interfere with the reality tape? And if so, why?
Because, he thought, if I control that, I control reality.
Il s’agit certainement d’une des nouvelles les plus marquantes de Dick. L’ambiance y est étonnante, le déroulement tendu, la fin glaçante.
Le projet est à l’origine un travail de commande. Isa et Laura Dick, les ayants droit de Philip K. Dick en charge de Electric Sheperd Productions, ont pris contact avec David Mack pour lui proposer de travailler sur une adaptation d’un texte de Dick.
C’est sur les conseils de Jonathan Lethem (écrivain américain spécialiste de Dick, en charge de la future Exégèse) que « La Fourmi électrique » est choisie. La nouvelle est à bien des égards un concentré de thèmes dickiens. Le projet a été ensuite accepté par Marvel, et le français Pascal Alixe recruté pour le dessin.
Une de mes craintes concernant le travail d’adaptation était de voir ce qu’il allait bien pouvoir arriver au petit rouleau de bande perforée que Poole découvre dans son torse... Comment le transcrire pour un public du XXIe siècle, pour qui ce genre de technologie n’est en rien futuriste ? Le choix effectué est simple : les éléments science-fictifs sont transcrits tel quel, sans chercher à les modifier outre mesure. Et cela fonctionne parfaitement bien.
Le dessin est plaisant. Je n’ai pas le vocabulaire critique pour en parler en détail, alors disons simplement qu’il m’a plu, qu’il est parfaitement au service de l’histoire et que j’ai trouvé le trait nettement plus agréable dans la deuxième moitié de l’histoire que dans sa première. Peut-être que je me suis habitué, peut-être que le rétrécissement du cadre de l’action a mieux convenu.
L’adaptation n’est pas littérale. De nombreux changements ont été réalisés, notamment pour épaissir un peu l’intrigue et tenir la distance. Des personnages secondaires sont nettement développés, les interrogations de Poole apparaissent maintenant dans des dialogues avec autrui. La fin est également altérée, juste un peu.
Je vous en recommande la lecture, en attendant, qui sait, que le volume soit traduit par un éditeur français !
Quelques liens
- Les BD de David Mack publiées en France ;
- Les BD de Pascal Alixe publiées en France;
- Le site officiel de David Mack
Blade Runner - Les polaroids
Vous pouvez aller voir le reste des photos sur son site officiel.
(merci à Morgan.)
L'Exégèse - la bande annonce
L'Exégèse
Sa publication est un événement majeur. Elle est prévue pour novembre 2011.
Jonathan Lethem est en charge du projet.
Et pour ceux qui pleurent de ne pas lire convenablement l’anglais, sachez qu’une traduction française est plus que probable.
Ce ne sera qu’une sélection mais elle devrait au final représenter quelques milliers de pages, ce qui nous permettra de ne plus rêver à une suite de In Pursuit of VALIS, qui atteint maintenant des prix parfois indécents sur le marché de l’occasion.
La promo de Blade Runner
1982... Certains d’entre vous écraseront une larme d’émotion devant cette curiosité où l’on découvre Harrison Ford faisant la promo de Blade Runner, sur Antenne 2.
Les Nouveaux Chemins de la Connaissance
En compagnie de Jean-Clet Martin, auteur de Plurivers - Essai sur la fin du monde (site, amazon), nous parlerons pendant à peu près une heure de Ubik !
La semaine est intégralement consacrée à la science-fiction, avec au programme :
- Lundi 23 mai : Jules Verne avec François Angelier,
- Mardi 24 mai : Dystopies, contre-utopies avec Anne Staquet,
- Mercredi 25 mai : Ubik de Philip K Dick avec Jean-Clet Martin et Etienne Barillier,
- Jeudi 26 mai : Star Wars avec Serge Lehman,
- Vendredi 27 mai : Intelligence Artificielle avec Pierre-Cassou Noguès et Sylvie Allouche.
The Owl in Daylight
Pour rappel, nous avons eu l’occasion de faire une interview du scénariste Tony Grisoni. J’avais même tenté de faire une petite présentation en 2008. Vous pouvez également lire l’intégralité des nouvelles concernant ce projet en utilisant le tag The Owl in Daylight.
GIAMATTI: Isa, one of his daughters, we were talking to about it. I, I don’t know. You know, it’s a tough thing. They never did a script based on that story which was the last unpublished thing of his that still hasn’t ever been public-. Well, he never wrote it. It only exists in the form of him telling somebody on tape, the plot to it. So, we were gonna use that actually ‘cause he got more and more into that thing of using himself as a character. So that seemed, actually, like a good launching pad for some kind of biopic about him ‘cause a straight biopic about him would be sort of pointless. So, it was always a tough thing to get the script right and that didn’t happen for a while. So, it’s gone in and out and I think they’ve gone back and forth about being willing to do it or not and, you know, it’s, he’s a tricky figure and, you know, for them I think it’s… There’s days when I think they’re very enthusiastic about it and then there’s days when they’re like, “You know what? Maybe we should just…”
Autrement dit, les négociations se poursuivent avec les ayants-droits autour de l’écriture du scénario. Comme il s’agit d’utiliser le nom et le la personne de Dick eux seuls peuvent donner l’autorisation nécessaire !
GIAMATTI: Well, that’s what I kept saying was, you know, the idea is almost more to make a biopic about his mind, or something. You know, and it’s like, so yeah, there were lots of interesting ideas that got thrown around, but always with him as a character in a story that’s more fictionalized, OR, take, like, a very specific period of his life. Like, the whole thing at the end of his life where he had these kinds of, you know, I guess, sort of, schizoid visions about, you know, that we were actually living in ancient Rome still and stuff like that. You know, to either really narrow it down or do something that kind of opened it up and made it, sort of, fictional, in some way. You know? ‘Cause, it just doesn’t seem, like, to have a whole lot of point to just make a biopic about him. He’s too interesting? (Laughs) You know what I mean? It’s like, his mind is too interesting. His life was sad. I don’t know that it would be all that (pauses then laughs) It would just be kind of depressing.
J’aime beaucoup cette approche : parler de Philip K. Dick en mêlant réalité et fiction, le texte et la vie. J’aime encore plus l’ambition derrière le projet.
Et vous ?
Paul Giamatti parle un petit peu plus dans le reste de l’interview, allez y jeter un œil. (Source, ou encore l’audio)
Total Recall, la suite
Scénario: Vince Moore
Dessin: Cezar Rezak
Encrage: Cezar Rezak
Couverture: Darick Robertson / Cezar Rezak
Éditeur: Dynamite Comics (site)
Il fallait s’y attendre, non ?
Il ne s’agit pas d’une nouvelle adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick « Souvenirs à vendre », mais bel et bien la suite du film de Paul Verhoeven (fiche)! Le comics, prévu pour durer quatre numéros, commence donc directement à la fin du film et continue les aventures de Doug Quaid sur Mars.
Je ne vois pas ce que peut apporter ce qui fleure bon l’exploitation d’une licence réactivée par l’annonce du futur remake.
Cela sent le pire.
Voigth-Kampff dans l'iPhone
Voilà l’application que vous cherchiez !
Il vous est maintenant possible de passer et de faire passer des tests de Voigth-Kampff (en anglais ou en espagnol) à votre entourage.
En bonus, des images de la collection d’accessoires de Blade Runner de Juan Furté, dont nous vous avions déjà parlé auparavant.
Ubik by Gondry
Ceci n’est en rien officiel, bien sûr. Juste un hommage.
Trucs en vrac
La rencontre au Forum des images a été aussi plaisante que trop brève. Ariel Kyrou et moi avions prévu un programme assez large, permettant d’aborder de nombreuses thématiques. Le public présent (merci à vous !) a été attentif, comportant manifestement quelques dickiens prompts à nous corriger et à nous demander explications et éclaircissements. Nous voulions pouvoir mettre en place un tel dialogue, merci à toute l’équipe du Forum de l’image de l’avoir rendu possible. N’hésitez pas à suivre le reste des projections !
Un exemplaire annoté du scénario de Blade Runner ? 6720 Euros !
Un podcast entièrement consacré à Philip K. Dick et à ses adaptation cinématographiques : ;
J’ai déjà eu l’occasion de vous montrer quelques images de l’exposition Science et Fiction à la Cité des Sciences (Paris). Comme j’ai eu l’occasion d’y faire un tour, en voilà de nouvelles.
Cliquez pour les voir en grand format.
Bien sûr une telle exposition, vraiment remarquable par sa richesse et l’amplitude des pistes qu’elle ouvre, ne peut être exempte de défauts.
Par exemple, cherchez l’erreur :
Sans commentaire et sans rancune !
Je ne peux cependant que vous recommander d’aller y faire un tour si vous avez l’occasion. Vous ne le regretterez pas !
Une interview de mai 1980
Henry Baum vient de publier le lien d’une interview qui correspond à cette photo, parue en mai 1980 dans Slash.
Le tout est passionnant. On parle de beaucoup de choses, de politique, de religion. Je vous laisse la découvrir, elle contient quelques surprises. J’aimerais bien récupérer l’enregistrement audio !
DICK: God designed a really fucked-up universe as far as I can make out. I have this friend who had his cat and he was walking the cat and the cat tried to cross the street and a car came along and did in the cat … turned it into a fur pizza. This friend of mine has managed to destroy my whole theological edifice with this argument about his cat.
JETER: A dead cat is the ultimate refutation of any religious system. It was my cat.
DO ANDROIDS DREAM OF ELECTRIC SHEEP?
Les Éditions Emmanuel Proust se sont lancées dans la traduction de la version française du projet un peu fou de Tony Parker, l’adaptation en bande dessinée de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, plus connu sous le titre de son pendant cinématographique, Blade Runner.
Le projet est un peu dingue, dans sa volonté de faire une adaptation intégrale et littérale du roman. Le texte est complet, ce qui rend la lecture toujours un peu surprenante, avec ses « dit-il » qui surgissent entre les bulles.
Pourtant je me suis laissé prendre au charme qui se dégage de l’ensemble, ne lisant ni vraiment un roman, ni un roman illustré mais un objet hybride, une tentative qui est une magnifique déclaration d’amour au roman original.
On peut noter que les couvertures de cette édition française sont inédite, et que les postfaces, souvent remarquables comme celle de Warren Ellis, sont également traduites.
Jugez sur pièce, avec une scène dont vous vous souvenez certainement :
Le calendrier :
- Le 24 mars dernier le tome 1 ;
- Le tome 2 paraîtra le 12 mai , dont vous pouvez découvrir quelques planches ici ;
- Le tome 3 sera en vente le 8 septembre.
Philip K. Dick à Paris
L’hommage à Philip K. Dick au Forum des images (Paris) commence ce mercredi !
Voici le programme complet des réjouissances :
eXistenZ
de David Cronenberg, mercredi 20 avril à 16h30 (Également programmé le samedi 23 avril à 19h)
Ariel Kyrou dialogue avec… Étienne Barillier
Rencontre suivie d’un débat avec le public, mercredi 20 avril à 19h (entrée libre)
Hé, C’est moi ! Nous allons parler de beaucoup de choses différentes, allant des adaptations de Philip K. Dick au cinéma à nos délires (forcément divergents) dickiens. Nous vous montrerons également des extraits de films, et surtout nous espérons parler avec vous de Dick !
Minority Report (fiche)
de Steven Spielberg, mercredi 20 avril à 21h
Si vous souhaitez revoir le film sur grand écran, j’ai une poignée d’invitations à distribuer ! Envoyez-moi un courrier avant mardi soir !
The Truman Show
de Peter Weir, jeudi 21 avril à 14h30
Également programmé le dimanche 24 avril à 14h30
Planète hurlante
de Christian Duguay, jeudi 21 avril à 16h30
Également programmé le samedi 23 avril à 21h
A Scanner Darkly
de Richard Linklater, jeudi 21 avril à 19h
Également programmé le dimanche 24 avril à 21h
Total Recall (fiche)
de Paul Verhoeven, jeudi 21 avril à 21h
Pi
de Darren Aronofsky, vendredi 22 avril à 16h30
Également programmé le dimanche 24 avril à 16h30
Bienvenue à Gattaca
d’Andrew Niccol, précédé de Fard de David Alapont et Luis Briceno, samedi 23 avril à 16h30
eXistenZ
de David Cronenberg, samedi 23 avril à 19h
Également programmé le mercredi 20 avril à 16h30
Planète hurlante
de Christian Duguay, samedi 23 avril à 21h
Également programmé le jeudi 21 avril à 16h30
The Truman Show
de Peter Weir, dimanche 24 avril à 14h30
Également programmé le jeudi 21 avril à 14h30
Philip K. Dick à Lyon
La compagnie Haut et Court, en résidence au Théâtre de Vénissieux, propose le vendredi 15 avril une étape de travail, nourrie par les ateliers que le metteur en scène Joris Mathieu a partagés avec des étudiants comédiens et scénographes de l’Université de Nantes.
La compagnie a travaillé autour de la nouvelle « Ce que disent les morts », texte matrice de Ubik.
Au programme de la soirée :
- présentation d’une courte forme « Au revoir Monsieur Sarapis »,
- projection de courts-métrages
- rencontre-débat animée par Jeremy Zucchi, chercheur spécialiste de la science-fiction.
L’entrée est libre et la soirée commence à 20h !
À lire pour plus d’informations :
L'Agence, un bon cru ?
Pour tout vous dire, je craignais le pire en allant voir ce film. Si vous vous souvenez de la nouvelle originale, le personnage personnage y est un monsieur-tout-le-monde qui découvre un pan de la réalité qu’il aurait mieux fait d’ignorer. Pas de quoi en faire un long métrage mais une idée forte. Malheureusement quand il a fallu épaissir l’intrigue les scénaristes ont préféré faire du protagoniste un jeune homme politique, un peu teigneux, un peu charmeur, avec une blessure secrète. De là, nous quittons irrémédiablement les personnages dickiens pour découvrir des personnages avec lesquels nous avons bien du mal à nous identifier.
Est-ce que cela en fait un mauvais film ? Bien sûr que non. Nolfi filme soigneusement son couple d’acteurs charismatiques et parvient même à bâtir des moments de tension assez intéressants. Il évite l’écueil du film entièrement tourné vers l’action pour tenter de laisser se développer ses personnages. Filmé en décors naturels, New York est particulièrement mise en valeur.
Le problème est que si la montée en puissance du film accroche, dès qu’il s’agit de résoudre l’intrigue et d’attaquer son dernier acte, le film peine à convaincre pleinement et ne parvient pas à dépasser son postulat inital.
Parce qu’il faut bien expliquer ce qu’est l’Agence ! Des efforts sont faits pour ne pas tomber dans un mysticisme lourdingue mais cela ne suffit pas. Le fait que la fin ait été retournée afin d’en proposer une différente laisse craindre que les coulisses de la production aient été un peu tumultueuses.
Le tout reste donc agréable, nettement supérieur à Next ! Mais soyez certain d’une chose : n’y allez pas pour y voir un film du calibre de Blade Runner ou Total Recal !
Et vous ? L’avez-vous vu ?
Une interview d'Isa Dick
Et le moins que l’on puisse dire est qu’elle annonce du lourd :
- elle évoque le projet Blade Runner, dont la rumeur le lie à Christopher Nolan ;
- elle confirme le projet de la BBC autour du Maître du Haut Château, produit par Ridley Scott ;
- elle confirme que Michel Gondry et Steve Zaillan travaillent sur une adaptation d’Ubik ;
- elle évoque Le roi des Elfes, le projet Disney dont on ne sait pas trop s’il est mort ou non.
Mazette ! Je vais avoir du boulot pour dix ans encore !
(Merci à Thomas qui a déniché le lien.)
Un monde de machines
Je vous invite, si vous ne l’avez pas déjà fait, à jeter un œil sur le programme complet.
La programmatrice de l’événement, Zeynep Jouvenaux, nous en dit un peu plus sur la naissance du projet, et ses caractéristiques, sur le site 1kult.com.
Le 20 avril, à 19 h, je serai avec Ariel Kyrou pour parler du cinéma de Philip K. Dick.
Voici une petite vidéo où Ariel présente cette rencontre. Je rougis trop pour faire d’autres commentaires.
Radio Free Albemuth
Voilà la première bande annonce de Radio Free Albemuth. La première ? En effet, John Alan Simon, le réalisateur, m’a confirmé qu’il s’agissait d’une version de travail destinée à la promotion du film pour les professionnels.
Si les choix et contraintes budgétaires d’une production indépendante sont visibles, elles ont un but : donner la liberté artistique nécessaire à réaliser une adaptation fidèle et intègre du livre.
Personnellement, je suis séduit. Les thèmes du romans, comme le mysticisme, la paranoïa, la lutte contre la tyrannie et les premiers chrétiens sont là.
Bien sûr, on voudrait plus de scènes avec Phil (les fans de Twilight hurlent leur joie d’apercevoir Ashley Greene).
Bien sûr, on voudrait des effets spéciaux parfaits. Mais nous sommes tellement habitués à voir des productions avec un budget équivalent au PIB du Luxembourg que nous avons parfois des exigences d’enfants gâtés.
Je suis à la fois curieux et impatient. Et vous ?
Sur le même sujet lire :
- Notre interview de 1999 avec John Alan Simon ;
- Notre interview exclusive avec John Alan Simon au sujet du tournage de Radio Free Albemuth ;
- La fiche du roman Radio Free Albemuth ;
- Un article sur le roman Radio Free Albemuth ;
- L’ensemble de nos articles sur le film Radio Free Albemuth.
- Robyn Hitchcock sur iTunes : Robyn Hitchcock
- Les photos du tournage de Radio Free Albemuth.
Un Monde de machines
Parrainée par Ariel Kyrou (ABCDick, Google God), une suite de projections, rencontres et débats tenteront de faire le point sur les relations entre l’homme et la machine. Alléchant, non ?
À notre époque du “tout électronique”, les machines, devenues à la fois si familières et si sophistiquées, sont partout. Pour autant, nos rapports avec elles restent ambigus. Le cinéma, issu lui-même de machineries de plus en plus complexes, rend compte à merveille de ces imaginaires ambivalents, voire contradictoires, suscités par les dispositifs mécaniques et artificiels qui nous entourent.
- Vous pouvez découvrir la présentation du cycle.
- Le programme du cycle pour le mois de mars (format .pdf)
La grande nouvelle est que le mois d’avril sera consacré à un hommage à Philip K. Dick ! Et maintenant je suis certain d’avoir votre attention...
L'univers sombre, étincelant, paranoïaque et schizophrène de Philip K. Dick a inspiré des adaptations directes (Minority Report) ou indirectes (eXistenZ) et imprégné nos imaginaires collectifs. On dit à présent « dickien » pour décrire ce climat si particulier où le réel se brouille, où le futur interroge le présent, la machine, le devenir de l'homme. Même si le doute est le propre du monde dickien, on peut le dire : « Nous vivons dans les mots d'un auteur de SF » (Ariel Kyrou)
Parce que j’ai la grande joie de vous dire que je participerai à ce cycle le mercredi 20 avril, pour une rencontre avec Ariel Kyrou autour des adaptions cinématographiques de Philip K. Dick.
Je vous le rappellerai en temps et en heure !
Un monde de machines, du 2 mars au 22 mai 2011
envoyé par https://www.dailymotion.com/forumdesimages" target="_blank">forumdesimages. - https://www.dailymotion.com/fr/channel/shortfilms">Court métrage, documentaire et bande annonce.
Ubik par Gondry
Alors voilà, c’est allocine.com qui publie le scoop : Michel Gondry (IMDB) qui veut s’attaquer maintenant à l’Everest : adapter Ubik pour le grand écran...
L’œuvre du bonhomme est sympathique, parfois dickienne comme avec son Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Bien sûr nous sommes encore loin de l’écriture du début de l’ombre d’un scénario. Alors ne retenez pas votre souffle et gardez cette information pour ce qu’elle est : un projet.
En attendant, n’hésitez pas à lire le scénario que Philip K. Dick avait écrit en 1974 !
Do androids dream of electric sheep
Le titre n’apparaît pas dans leur catalogue en ligne (ou du moins, je ne l’ai pas trouvé) mais est déjà référencé chez Amazon, comme vous le voyez à droite.
J’ignore également combien d’épisodes du comics seront réunis dans ce premier volume, ni quel rythme de parution est prévu pour la suite.
Aux USA, 24 numéros sont déjà parus, la série est toujours en cours.
Parution prévue pour fin mars, n’hésitez pas à le réserver à l’avance chez votre libraire préféré.
Sur le même sujet, lire :
- La collection de BOOM ! Studios
- Les premières pages du premier numéro
- Le film Blade Runner
- Le roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
- Une autre adaptation BD : « La fourmi électrique. » (à paraître chez Marvel)
Dick retrouve sa tête
Dick qu'on assassine
Il s’agit d’une présentation de la réédition française de Blade Runner, de William Burroughs, chez Tristram.
Alors, ami lecteur, tu peux jouer avec moi : combien d’énormités vas-tu trouver dans ces quelques lignes ?
La solution
Félicitations à tous !
- 1983 ? Le film est sorti en 1982, année de la mort de Philip K. Dick, Ridley Scott a rejoint la production de Blade Runner en février 1980 ;
- une nouvelle de Philip K. Dick ? Bien sûr, il s’agit d’un roman ;
- remerciera au générique ? Nous ne sommes pas dans le monde merveilleux des gens gentils, il y a eu négociations et contrats ! Devenu Dangerous Days en 1979, après avoir failli s'appeler un temps Androids, Mechanismo, ou encore Gotham City, le film est baptisé dès 1980 Blade Runner titre d'un roman de William Burroughs auquel on acheta le droit de l'utiliser. Puis quand on a découvert que le roman de Burroughs reprenait le titre d'un roman d'Alan E. Nourse, il a fallu acheter une deuxième fois le titre !
Et ce titre de la version française... Le Porte-Lame... S’il me semble juste d’un point de vue de la correction, il est quand même difficile de rendre correctement un terme aussi célèbre que celui de Blade Runner.