Coulez mes larmes...
En ce mois de juin
03/June/2009 12:22 Rubrique : Site
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- Nous avons beaucoup de Blade Runner 2.0 et je m’en excuse (un peu) ;
- Nous avons vu la bande-annonce de Clones, un publicité dickienne ;
- Et bien sûr nous avons parlé du film Coulez mes larmes, dit le policier.
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Comments
Coulez mes larmes, dit le policier... le film
12/May/2009 19:45 Rubrique : Cinéma
L’annonce a été faite aujourd’hui à Cannes : Coulez mes larmes, dit le policier, va être la prochaine adaptation de Philip K. Dick sur grand écran.
Le film va être produit par Halcyon co. (dirigée par Victor Kubicek et Derek Anderson), société qui a déjà acquis les droits de Terminator (vous savez, le petit film qui va sortir sous peu.)
L’année dernière, Halcyon avait négocié avec les ayants-droits de Philip K. Dick une exclusivité pour toutes les prochaines adaptation des romans de Philip Dick.
Sur le même sujet, lire :
Le film va être produit par Halcyon co. (dirigée par Victor Kubicek et Derek Anderson), société qui a déjà acquis les droits de Terminator (vous savez, le petit film qui va sortir sous peu.)
L’année dernière, Halcyon avait négocié avec les ayants-droits de Philip K. Dick une exclusivité pour toutes les prochaines adaptation des romans de Philip Dick.
Sur le même sujet, lire :
- La fiche du roman Coulez mes larmes, dit le policier ;
- Toutes nos actus sur Coulez mes larmes, dit le policier.
Southland Tales - le DVD (zone 1)
18/April/2008 00:06 Rubrique : DVD
Ne pensons pas pour l'instant au film qu'aurait pu être Southland Tales. Attendons sagement qu'il sorte en zone 2 d'ici la fin de l'année et que nous puissions enfin découvrir le montage original du film. Les rumeurs parlent d'une édition particulièrement soignée, mais nous en parlerons plus tard.
Pour le moment nous avons sous la main le DVD zone 1 américain.
Langages : Anglais DD 5.1
Sous-titres : Anglais / Français / Espagnol
L'interface est assez belle et reprend l'univers visuel du film.
Ils sont au nombre de deux mais ne sont disponibles qu'avec des sous-titres anglais.
USIdent TV : Surveilling The Southland Featurette.
Il ne s'agit pas d'un making of à proprement parler mais plutôt une succession d'instantanés de tournage, de petits moments volés, rythmée par des interventions des acteurs qui parlent du projet. On échappe largement au discours promotionnel qui est souvent de rigueur. De nombreux acteurs reconnaissent ainsi leur fascination pour un projet qu'ils ne comprennent pas vraiment. Le mot qui revient le plus souvent est bel et bien celui de comédie.
This is The Way The World Ends : Animated Short.
Il s'agit d'un court métrage d'animation.
À moins de trouver une boutique qui le vende en import, le plus simple est de le commander directement aux U.S.A. par eBay.
Attention, maintenant c'est réservé à un public averti. Lire la suite...
Pour le moment nous avons sous la main le DVD zone 1 américain.
Le contenu
Langages : Anglais DD 5.1
Sous-titres : Anglais / Français / Espagnol
L'interface est assez belle et reprend l'univers visuel du film.
Les suppléments
Ils sont au nombre de deux mais ne sont disponibles qu'avec des sous-titres anglais.
USIdent TV : Surveilling The Southland Featurette.
Il ne s'agit pas d'un making of à proprement parler mais plutôt une succession d'instantanés de tournage, de petits moments volés, rythmée par des interventions des acteurs qui parlent du projet. On échappe largement au discours promotionnel qui est souvent de rigueur. De nombreux acteurs reconnaissent ainsi leur fascination pour un projet qu'ils ne comprennent pas vraiment. Le mot qui revient le plus souvent est bel et bien celui de comédie.
This is The Way The World Ends : Animated Short.
Il s'agit d'un court métrage d'animation.
Où se le procurer ?
À moins de trouver une boutique qui le vende en import, le plus simple est de le commander directement aux U.S.A. par eBay.
Attention, maintenant c'est réservé à un public averti. Lire la suite...
Coulez mes larmes - Southland Tales
02/April/2008 23:37 Rubrique : Cinéma
La réponse a vos deux questions est : Oui.
Oui, Southland Tales est un film en partie raté.
Oui, Southland Tales est dickien jusqu'au plus infime bout de pellicule.
Certes on doit attendre une hypothétique sortie DVD pour découvrir le métrage dans son premier montage. En attendant nous avons ce film composite qui oscille entre des moments étonnants car presque grotesques et des passages marqués par une belle émotion. Mieux. Le film est une véritable proposition cinématographique, tentant d'intégrer le rapport à l'image du spectateur à la matière même de son scénario. (Je suis confus, n'est-ce pas? Mais c'est que je ne veux pas raconter outre mesure ce qui est avant tout une expérience individuelle... Disons pour prendre un exemple simple que la présence et le rôle du narrateur m'interrogent.)
Oui, il s'agit d'un film intelligent. Ce qui ne signifie pas automatiquement qu'il soit réussi, mais qu'il a le mérite de ne pas laisser indifférent.
D'ailleurs j'en viens même à me demander s'il n'est pas trop intelligent, ou s'il n'a pas trop voulu l'être. En un mot, si son réalisateur, Richard Kelly, n'est pas victime de la multitude de ses ambitions.
Regardez : outre ses racines littéraires, ses multiples références, le film est le prolongement d'une bande dessinée. Sa lecture est essentielle pour comprendre toute l'intrigue (et renforce l'humour de bien des passages). Si cela ne suffit pas, son casting est improbable, alliant star de films d'action (Dwayne 'The Rock' Johnson), vedette de série TV (Sarah Michelle Gellar) et popstar (Justin Timberlake). Et pourtant cela fonctionne. Mais pour combien de spectateurs ?
Un dernier mot pour vous convaincre : un film qui présente un policier qui s'exclame "Flow my tears..." ne peut pas être mauvais. C'est impossible.
Le comics est en vente chez Alapage ou Amazon.fr. Le premier volume est en téléchargement gratuit.
Sur le même sujet lire :
Oui, Southland Tales est un film en partie raté.
Oui, Southland Tales est dickien jusqu'au plus infime bout de pellicule.
Certes on doit attendre une hypothétique sortie DVD pour découvrir le métrage dans son premier montage. En attendant nous avons ce film composite qui oscille entre des moments étonnants car presque grotesques et des passages marqués par une belle émotion. Mieux. Le film est une véritable proposition cinématographique, tentant d'intégrer le rapport à l'image du spectateur à la matière même de son scénario. (Je suis confus, n'est-ce pas? Mais c'est que je ne veux pas raconter outre mesure ce qui est avant tout une expérience individuelle... Disons pour prendre un exemple simple que la présence et le rôle du narrateur m'interrogent.)
Oui, il s'agit d'un film intelligent. Ce qui ne signifie pas automatiquement qu'il soit réussi, mais qu'il a le mérite de ne pas laisser indifférent.
D'ailleurs j'en viens même à me demander s'il n'est pas trop intelligent, ou s'il n'a pas trop voulu l'être. En un mot, si son réalisateur, Richard Kelly, n'est pas victime de la multitude de ses ambitions.
Regardez : outre ses racines littéraires, ses multiples références, le film est le prolongement d'une bande dessinée. Sa lecture est essentielle pour comprendre toute l'intrigue (et renforce l'humour de bien des passages). Si cela ne suffit pas, son casting est improbable, alliant star de films d'action (Dwayne 'The Rock' Johnson), vedette de série TV (Sarah Michelle Gellar) et popstar (Justin Timberlake). Et pourtant cela fonctionne. Mais pour combien de spectateurs ?
Un dernier mot pour vous convaincre : un film qui présente un policier qui s'exclame "Flow my tears..." ne peut pas être mauvais. C'est impossible.
Le comics est en vente chez Alapage ou Amazon.fr. Le premier volume est en téléchargement gratuit.
Sur le même sujet lire :
Radio Libre Albemuth
23/June/2008 17:45 Rubrique : Livre
Revenons brièvement sur la naissance de Radio Libre Albemuth pour les distraits. Le roman, initialement intitulé Valisystem A (ou encore To Scare the Dead) était conçu comme un prolongement de Coulez mes larmes, dit le policier. En effet, il en reprend et développe la description d'une société américaine totalitaire. Mais le texte dépasse la simple notion de suite rapidement.
Refusé en 1976, l'éditeur demande trop de modifications, Dick s'embarque immédiatement dans ce qui sera certainement son ultime chef-d'oeuvre : SIVA dont Radio Libre Albemuth n'est finalement que la matrice ou, comme le dit joliment l’édition française, un prélude. D’ailleurs le roman se retrouve condensé dans SIVA sous la forme du film que les personnages vont voir. Nous parlerons bien un jour de la mise en abyme chez Dick, alors n’allons pas trop loin.
Dick donnera le manuscrit abandonné à son ami Tim Powers. Il ne sera publié qu'en 1985, de façon posthume.
Relire le livre aujourd'hui est une expérience étonnante. Parce que la lecture se trouve rapidement contaminée par les souvenirs de SIVA ou encore par la connaissance de la vie de Dick. Ensuite parce que le roman tient parfaitement la route en lui-même.
La première partie est intitulée ‘PHIL’. PKD en est le narrateur.Il raconte l’histoire de Nicholas Brady. Ce dernier travaille à Berkeley, dans une Amérique uchronique gouvernée par un incompétent ultra-conservateur en lutte avec une organisation clandestine, Aramchek. Le président Ferris F. Fremont est un avatar grotesque et montrueux de Joseph McCarthy et Richard Nixon, celui que ses initiales désigne comme l’Antechrist (FFF=666 !). Brady vivote sans réellement nuire à personne. Jusqu’au jour où un certain rayon rose le frappe et l’amène à entrer en contact avec une entité extra-terrestre bienveillante, SIVA, qui communique avec lui depuis les étoiles.
La deuxième partie est intitulée ‘NICHOLAS’ et voit une bascule de narrateur. Brady prend désormais la parole alors que le récit se concentre autour de la lutte contre le pouvoir totalitaire de Ferris F. Fremont et que l’uchronie prend tout son sens.
Largement autobiographique, nous voyons poindre ici de nombreuses préoccupations propres à la dernières période de Dick. Les principales étapes de la crises de 1974 sont évoquées (lire à ce sujet la bande dessinée de R. Crumb The Religious Experience of Philip K. Dick). Dick a choisi de diviser cette expérience sur ces deux personnages. L’un écrivain de science-fiction, l’autre celui qu’il aurait pu devenir s’il avait continué à vendre des disques à Berkeley. Le dialogue entre les deux vise ainsi à faire émerger une compréhension de ce qu’est SIVA. Nous voyons transposé ici de manière romanesque le dialogue que Dick menait avec lui-même dans son Exégèse, avec ses correspondants ou ses proches.
En effet l’interrogation ne porte plus sur la nature de l’humain mais sur le rapport avec le divin et la transcendance. La paranoia, la question sur la nature même de notre réel poussent toutes dans une direction mystique et aboutissent même dans une éthique de la résistance.
Beaucoup jugent le roman comme mineur, parce que publié de manière posthume, parce qu’en partie inachevé, parce que souvent confus et ne possédant pas le brio de SIVA. Je ne partage pas cet avis. J’aime son efficacité, son humour et la vivacité avec laquelle l’intrigue progresse.
Consulter la fiche du livre.
Acheter Radio Libre Albemuth, chez Alapage, Amazon ou !
Sur le même sujet lire :
Refusé en 1976, l'éditeur demande trop de modifications, Dick s'embarque immédiatement dans ce qui sera certainement son ultime chef-d'oeuvre : SIVA dont Radio Libre Albemuth n'est finalement que la matrice ou, comme le dit joliment l’édition française, un prélude. D’ailleurs le roman se retrouve condensé dans SIVA sous la forme du film que les personnages vont voir. Nous parlerons bien un jour de la mise en abyme chez Dick, alors n’allons pas trop loin.
Dick donnera le manuscrit abandonné à son ami Tim Powers. Il ne sera publié qu'en 1985, de façon posthume.
Relire le livre aujourd'hui est une expérience étonnante. Parce que la lecture se trouve rapidement contaminée par les souvenirs de SIVA ou encore par la connaissance de la vie de Dick. Ensuite parce que le roman tient parfaitement la route en lui-même.
Radio Libre Albemuth
La première partie est intitulée ‘PHIL’. PKD en est le narrateur.Il raconte l’histoire de Nicholas Brady. Ce dernier travaille à Berkeley, dans une Amérique uchronique gouvernée par un incompétent ultra-conservateur en lutte avec une organisation clandestine, Aramchek. Le président Ferris F. Fremont est un avatar grotesque et montrueux de Joseph McCarthy et Richard Nixon, celui que ses initiales désigne comme l’Antechrist (FFF=666 !). Brady vivote sans réellement nuire à personne. Jusqu’au jour où un certain rayon rose le frappe et l’amène à entrer en contact avec une entité extra-terrestre bienveillante, SIVA, qui communique avec lui depuis les étoiles.
La deuxième partie est intitulée ‘NICHOLAS’ et voit une bascule de narrateur. Brady prend désormais la parole alors que le récit se concentre autour de la lutte contre le pouvoir totalitaire de Ferris F. Fremont et que l’uchronie prend tout son sens.
Largement autobiographique, nous voyons poindre ici de nombreuses préoccupations propres à la dernières période de Dick. Les principales étapes de la crises de 1974 sont évoquées (lire à ce sujet la bande dessinée de R. Crumb The Religious Experience of Philip K. Dick). Dick a choisi de diviser cette expérience sur ces deux personnages. L’un écrivain de science-fiction, l’autre celui qu’il aurait pu devenir s’il avait continué à vendre des disques à Berkeley. Le dialogue entre les deux vise ainsi à faire émerger une compréhension de ce qu’est SIVA. Nous voyons transposé ici de manière romanesque le dialogue que Dick menait avec lui-même dans son Exégèse, avec ses correspondants ou ses proches.
En effet l’interrogation ne porte plus sur la nature de l’humain mais sur le rapport avec le divin et la transcendance. La paranoia, la question sur la nature même de notre réel poussent toutes dans une direction mystique et aboutissent même dans une éthique de la résistance.
Beaucoup jugent le roman comme mineur, parce que publié de manière posthume, parce qu’en partie inachevé, parce que souvent confus et ne possédant pas le brio de SIVA. Je ne partage pas cet avis. J’aime son efficacité, son humour et la vivacité avec laquelle l’intrigue progresse.
Consulter la fiche du livre.
Acheter Radio Libre Albemuth, chez Alapage, Amazon ou !
Sur le même sujet lire :
- Notre interview de 1999 avec John Alan Simon ;
- Notre interview exclusive au sujet du tournage de Radio Free Albemuth ;
- La fiche du roman Radio Free Albemuth ;
- Un article sur le roman Radio Free Albemuth ;
- L’ensemble de nos articles sur le film Radio Free Albemuth.
- Robyn Hitchcock sur iTunes : Robyn Hitchcock
- Les photos du tournage de Radio Free Albemuth.
Interview de John Alan Simon - Août 1999
20/October/2007 19:52 Rubrique : Exclusivité
Let's do the time-warp again !
C'était donc en 1999, et je collaborais à ce petit joyau de prozine qu'était Slash (William W., si tu passes par là, je te salue). La nouvelle d'une autre adaptation cinématographique de Philip K. Dick venait de tomber. Je contactais John Alan Simon par mail et l'interview fut en fait le résultat d'une correspondance qui s'étendit durant tout le mois d'août. Je vous la restitue telle qu'elle a été publiée et me contenterai de faire quelques petits commentaires. A la relecture, elle me fait sourire car j'y trouve quantité de petites maladresses amusantes.
Vous pouvez lire la fiche IMDB de John Alan Simon ou encore sa biographie (en anglais).
L'homme est un grand amateur de Dick. Voir ce projet éclore après une décade d'attente en dit long sur le fonctionnement hollywoodien.
John Alan Simon avait été assez gentil pour nous offrir les premières pages de son script. Je ne les reproduis pas ici pour des raisons évidentes.
Néanmoins sachez que le film devait commencer par une citation de W. B. Yeats:
Et maintenant, en 2007, le film attaque sa dernière semaine de production.
L'interview est à lire juste là : Lire la suite...
C'était donc en 1999, et je collaborais à ce petit joyau de prozine qu'était Slash (William W., si tu passes par là, je te salue). La nouvelle d'une autre adaptation cinématographique de Philip K. Dick venait de tomber. Je contactais John Alan Simon par mail et l'interview fut en fait le résultat d'une correspondance qui s'étendit durant tout le mois d'août. Je vous la restitue telle qu'elle a été publiée et me contenterai de faire quelques petits commentaires. A la relecture, elle me fait sourire car j'y trouve quantité de petites maladresses amusantes.
Vous pouvez lire la fiche IMDB de John Alan Simon ou encore sa biographie (en anglais).
L'homme est un grand amateur de Dick. Voir ce projet éclore après une décade d'attente en dit long sur le fonctionnement hollywoodien.
John Alan Simon avait été assez gentil pour nous offrir les premières pages de son script. Je ne les reproduis pas ici pour des raisons évidentes.
Néanmoins sachez que le film devait commencer par une citation de W. B. Yeats:
In dreams begins responsibilities
Et maintenant, en 2007, le film attaque sa dernière semaine de production.
L'interview est à lire juste là : Lire la suite...